L’avocate Monia Bouali indique qu’outre le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, trois autres dirigeants du mouvement ont été arrêtés dans la soirée de lundi 17 avril. Il s’agit de Mohamed Goumani, de Belgacem Hassen et de Mohamed Cheniba – responsable de l’action étudiante du parti.
Elle a ajouté que les avocats de la défense, dont elle fait partie, ont été empêchés de contacter leurs clients.
Les accusés ont refusé de s’exprimer en l’absence de leurs avocats, a-t-elle précisé.
Rached Ghannouchi a été arrêté lundi soir, suite à un mandat de dépôt émis à son encontre par le parquet près le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. Il restera à la disposition de l’enquête dans une affaire de “déclarations provocantes, a affirmé à l’agence TAP un responsable du ministère l’Intérieur.
Dans une déclaration publiée lundi soir, le mouvement Ennahdha a appelé à la libération immédiate de son président. Le parti dénonce une grave escalade et appelle à cesser toutes les poursuites engagées contre les opposants politiques.
Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a affirmé, le week-end du 15 avril 2023, lors d’une rencontre organisée par le Front de salut à Tunis, que la Tunisie serait menacée d’une “guerre civile” si l’islam politique y était éliminé.
“Toute tentative d’éliminer une des composantes politiques ne peut mener qu’à la guerre civile (…) Il est inconcevable d’imaginer la société tunisienne sans Ennahdha, sans islam politique et sans gauche…”, a-t-il dit, qualifiant les mesures prises par le président de la République le 25 juillet 2021 de “coup d’Etat contre la démocratie”.