Sousse : “Salem Ben Hmida”, illustre réformateur et l’un des premiers défenseurs de l’éducation des femmes dans les années 1930

Le président de la République Kais Saied, a souligné, lors d’une rencontre tenue hier jeudi, avec un certain nombre d’enseignants exerçant au lycée secondaire Salem Ben Hmida à Akouda dans le gouvernorat de Sousse, la nécessité de réformer l’éducation, de réviser la plupart des programmes éducatifs, d’y introduire de nouveaux axes, et de réinstaurer l’Institut Supérieur de Formation des Maîtres ayant contribué à la formation de grand nombre compétences.

Le choix de la visite du lycée ” Salem Ben Hmida ” intervient en hommage à l’un des plus illustres pionniers du mouvement de réforme sociale et de l’émancipation de la femme en Tunisie et dans le monde arabo-musulman, qui a eu un rôle prédominant dans la grande bataille de l’éducation des filles dans les années 1930 du siècle dernier, dont le nom a été attribué au lycée.

Cheikh Salem Ben Hmida (1882-1961) est né dans la ville d’Akouda et partit à Tunis poursuivre ses études à la ” Zitouna “, avant d’exercer en tant qu’instituteur, à Tunis puis à Sousse.

Sa contribution à la réforme du ” Mouvement des Jeunes Tunisiens ” et de l’enseignement à la Zitouna, par le biais d’articles de presse paru en 1910, 1911 et 1920, lui a prévalu l’attribut, ” Philosophe du Sahel “.

Le personnage insigne est apparu récemment sous la plume de Sahraoui Gamaoun dans son ouvrage ” Histoire et figures illustres de la ville d’Akouda ” publié en 2020, où l’auteur rapporte que Cheikh Salem Ben Hmida avait été l’un des premiers dans les années 1930 à avoir envoyer ses filles à l’école. Ces dernières s’étaient distinguées par l’obtention du baccalauréat et de diplômes universitaires, pionnières à leur tour en matière de réussite scolaire des femmes dans le pays, d’après l’auteur.

Salem Ben Hmida a laissé à la postérité plusieurs articles de presse ainsi qu’un livre intitulé “Ezzahriyete “, rédigé en une vingtaine de chapitres dans lesquels il consigna ses idées sur l’education, en particulier celle des filles, suivis de poèmes du même nombre, composés en 1928, où est retenue la quintessence de ses idées réformatrices centrées sur la question de l’instruction et l’émancipation des femmes.