L’organisation Amnesty International a appelé les autorités tunisiennes à “abandonner les poursuites pénales menées à l’encontre de pas moins de 17 personnes, dont des opposants politiques au président de la République, et à libérer tous les détenus dans le cadre de l’enquête”.
Dans une déclaration publiée sur son site officiel, Amnesty International a souligné que le président Kaïs Saïed avait publiquement qualifié les détenus de “terroristes” et les a accusés de “comploter” pour déstabiliser l’Etat et faire déclencher des tensions sociales.
Citée dans la déclaration, Heba Morayef, directrice régionale d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a déclaré que “l’arrestation et l’emprisonnement des opposants pour des accusations ambiguës laissent penser qu’en Tunisie, personne ne peut exprimer ses opinions librement sans craindre des violations des droits humains”.
Pour Amnesty International, les autorités en place utilisent le pouvoir judiciaire pour faire taire les opposants du président de la République.
L’organisation a rappelé que depuis le 11 février 2023, date du début de la récente vague d’arrestations, au moins 32 personnes ont été interrogées pour avoir exercé leur droit légitime à la liberté d’expression.