Le Real Madrid (Liga espagnole de football) a affirmé dimanche qu’il demandera à “faire partie de la procédure d’investigation” en tant que “partie lésée”, dans l’affaire du scandale arbitral et les accusations de corruption visant le FC Barcelone depuis
plusieurs semaines.
Le président du Real Madrid Florentino Pérez a convoqué samedi une réunion extraordinaire du comité directeur du club madrilène pour le lendemain.
L’objectif était de réagir à l’inculpation vendredi par la justice espagnole du Barça et de plusieurs de ses anciens dirigeants pour “corruption”, “abus de confiance” et “faux en écritures de commerce” dans l’affaire des versements d’argent suspects du club catalan à Jose Maria Enriquez Negreira, ex-haut responsable de l’arbitrage espagnol, également poursuivi.
Dimanche, le Real a manifesté dans un communiqué “sa profonde préoccupation concernant la gravité des faits”, et a convenu que “pour défendre ses intérêts légitimes, il demandera à faire partie de la procédure d’investigation quand le juge l’ouvrira aux parties lésées”.
Ces poursuites, décidées par le parquet de Barcelone, visent le Barça en tant que personne morale, ainsi que Josep Maria Bartomeu, à la tête du FC Barcelone de 2014 à 2020, et Sandro Rosell, président du club catalan entre 2010 et 2014. Oscar Grau et Albert Soler, membres de l’ancienne équipe de Bartomeu, sont également poursuivis.
Saisi par le fisc sur de possibles irrégularités dans le paiement des impôts d’une entreprise appartenant à Enriquez Negreira, le parquet avait ouvert une enquête préliminaire au printemps 2022 afin de vérifier le motif et le cadre de ces versements d’argent.
D’après le parquet, le club catalan a versé au total plus de 7,3 millions d’euros à José Maria Enriquez Negreira, ancien arbitre et ex-vice président du comité technique arbitral de la fédération espagnole de football entre 1994 et 2018. Le Barça et M. Negreira ont nié toutes irrégularités.