Le Harak du 25 juillet refuse l’organisation des élections municipales en mai prochain, annonce Mohamed Ben Mabrouk, porte-parole du mouvement.
Il juge nécessaire de remplacer les conseils ” gouvernés par le mouvement Ennahdha ” par des délégations spéciales afin de créer un climat propice à l’organisation de ce scrutin.
Lors d’une conférence de presse, mercredi, à Tunis, Ben Mabrouk a estimé que le moment actuel permet de définir les responsabilités de tous ceux qui ont porté atteinte au pays durant ces dix dernières années.
Il a demandé au ministère de la Justice à ce que les procès des personnes arrêtées soient publics et couverts par les médias locaux et internationaux, qualifiant les opposants du président de la République, Kais Saied, de ” traîtres “.
Il a, par ailleurs, critiqué le travail de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la qualifiant de ” partenaire pendant la décennie noire où elle avait son mot à dire dans les nominations pour servir ses agendas “.
” Les autorités tunisiennes devraient traduire en justice tous les syndicalistes ayant spolié l’argent public “, a-t-il plaidé.
Selon le porte-parole du Harak, le mouvement oeuvre de concert avec Kais Saied afin d’identifier tous les dossiers de corruption.
Ben Mabrouk a aussi réclamé l’ouverture du dossier Baghdadi Mahmoudi, ancien premier ministre libyen, car ” ceux qui étaient au pouvoir en 2012 (en allusion au mouvement Ennahdha, le Congrès pour la République (CPR) et Ettakatol) avaient obtenu des millions de dinars contre la remise de Mahmoudi aux autorités libyennes “.
S’agissant du dossier des subsahariens, Ben Mabrouk a estimé que les déclarations du chef de l’Etat ont été mal interprétées ” surtout que la Constitution de 2022 garantit la protection des minorités “.