Une étude sociologique sur les violences en milieu scolaire dans le gouvernorat de Kairouan a révélé que 51% des élèves et 43% des enseignants interrogés, ont été exposé à la violence dans le milieu scolaire.
Cette étude, qui a été réalisée par le chercheur en affaires sociales et éducatives, Radhouan Fatnassi, en coopération avec l’Agence de la démocratie locale, a ciblé un échantillon de 200 élèves et 100 cadres pédagogiques et administratifs dans 22 collèges et les lycées répartis sur 8 délégations du gouvernorat de Kairouan.
Concernant les acteurs impliqués dans la pratique de la violence, 51% des élèves et 36% du personnel éducatif et administratif ont admis avoir pratiqué la violence dans l’espace scolaire pour plusieurs motifs, dont ” comme réaction au comportement de l’autre ou pour une auto-défense “.
Pour ce qui est des manifestations de violence en milieu scolaire, la violence verbale enregistre le pourcentage le plus élevé, elle est pratiquée par 44% des élèves et des enseignants, tandis que la violence physique est pratiquée par 13% des élèves et 14% des enseignants.
Selon les résultats de l’étude, 60% des élèves interrogés ont admis avoir été victimes de violences sexuelles en milieu scolaire, sous forme de harcèlement verbal direct (49%), via les réseaux sociaux (30%), ou par une personne appartenant au cadre éducatif ou administratif (13%).
Dans ce sens, 84% des élèves et 88% des parents considèrent que les cours particuliers imposés aux élèves hors des murs de l’établissement éducatifs, constituent une violence économique contre les apprenants.
L’étude a encore souligné que 63% des élèves interrogés pensent que l’augmentation de la violence en milieu scolaire est liée à la propagation de la toxicomanie et de la drogue, tandis que 15% d’entre eux pensent le contraire.
Le rapport de l’étude a conclu que la violence en milieu scolaire est liée à la dégradation du système éducatif à l’exacerbation des phénomènes de l’échec et le décrochage scolaire, l’addiction, etc. Cette violence est également liée à la violence dans les cercles communautaires et familiaux, et elle ne peut être abordée de manière sectorielle, mais dans le cadre d’une approche intégrée, d’après la même étude.