Le front du salut national a organisé dimanche sa marche au centre-ville de Tunis pour réclamer la remise en liberté de tous les gardés à vue dans l’affaire dite du complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l’état, malgré le refus par le gouverneur de Tunis de lui accorder une autorisation de manifester.
Les manifestants ont délibérément franchi les barrières de sécurité installées au niveau de l’avenue de Paris et poursuivi leur marche en direction de l’avenue Habib Bourguiba, sans aucune intervention policière.
A l’issue de cette marche, qui avait démarré à partir de la place de la république vers l’avenue Habib Bourguiba en passant par l’avenue de Paris, les manifestants se sont rassemblés devant le théâtre municipal appelant à la “libération de tous les gardés à vue dans l’affaire du complot contre la sécurité de l’état” et à “la chute du régime”.
Le président du Front du salut national Néjib Chebbi a annoncé dans un discours adressé aux manifestants que les partisans du front du salut observeront un sit-in hebdomadaire tout les mercredi à midi, en guise de solidarité avec les gardés à vue, jusqu’à leur remise en liberté.
“Le front du salut poursuivra aussi ses réunions et mobilisera toutes les forces politiques et civiles dans les régions pour parvenir à la formation d’un front national unifié” a-t-il précisé.
Chebbi a souligné que plusieurs personnalités nationales, des médias et des artistes ont décidé de rejoindre le front du salut national, ajoutant que les noms de ces participants seront dévoilés demain lundi.
Par ailleurs, ils a affirmé que le front national s’emploie à établir un dialogue avec l’union générale tunisienne du travail (UGTT), les organisations professionnelles et toutes les forces politiques en vue de la formation d’un front national unifié.
“Les actions de militantismes se poursuivront de manière à ne pas renoncer aux acquis de la révolution et la liberté d’expression, malgré les tentatives d’interdiction de manifester” a-t-il soutenu.
De son côté, le dirigeant au mouvement Ennahdha Imed Khémiri a indiqué dans une déclaration à la TAP que “le droit de manifester est garanti par la constitution” signalant “que les structures de l’état ne peuvent pas être utilisées pour réprimer les droits”.
Dans ce contexte il a souligné que les partisans de ce mouvement s’attachent au droit de militer pacifiquement aux fins de préserver les acquis de la révolution, les libertés et l’état de droit.
A noter que, les partisans du parti Al Joumhouri ont participé à cette marche, alors qu’un sit-in autorisé était prévu devant le siège du parti à la capitale pour revendiquer la mise en liberté des gardés à vue, dont notamment le secrétaire général du parti Issam Chebbi.