Le ministère des affaires étrangères, de la migration et des tunisiens à l’étranger a exprimé samedi son étonnement de la déclaration publiée par la commission de l’Union africaine sur la situation actuelle de la communauté africaine en Tunisie, rejetant les accusations contenues dans cette déclaration qui sont fondées sur une incompréhension de la position des autorités tunisiennes.
Le ministère des affaires étrangères a souligné dans un communiqué publié sur sa page officielle sur facebook, l’engagement des autorités tunisiennes à protéger les résidents étrangers toutes nationalités confondues et à lutter contre le phénomène de la migration irrégulière dans le cadre du respect des législations tunisiennes en vigueur et des traités internationaux et africains, sans stigmatisation ni généralisation.
Il a appelé la commission de l’Union Africaine à ne pas céder aux surenchères et aux accusations lancées à tort par certaines parties malintentionnées, exprimant son regret de ce qu’il qualifie d’amalgame injustifié et incompréhensible dans cette déclaration entre les migrants africains légaux qui vivent en paix et sous la protection des lois de l’état tunisien et les groupes illégaux en situation d’exploitation à des fins criminels.
Le ministère des affaires étrangères a estimé que cette déclaration contredit la rencontre ayant réuni hier vendredi, le ministre des affaires étrangères, de la migration et des tunisiens à l’étranger Nabil Ammar et les ambassadeurs africains accrédités en Tunisie, au cours de laquelle ils ont souligné leur attachement au respect des législations tunisiennes en matière de migration et la conformité des visions en ce qui concerne les défis du phénomène de la migration irrégulière.
Le ministère a renouvelé l’engagement de la Tunisie en matière de coopération avec la commission de l’Union africaine et tous les pays africains pour la résolution des problèmes migratoires afin qu’elle soit sécurisée et régulière, dans le cadre de la responsabilité, l’indépendance et le principe de solidarité africaine.
Il convient de rappeler que le président de la commission de l’Union africaine Moussa Ahmed Feki avait condamné fermement vendredi, dans une déclaration publiée sur le site officiel de la commission, ce qu’il a qualifié de “déclarations choquantes faites par les autorités tunisiennes contre des africains” qui selon ses dires “vont à l’encontre de la lettre et de l’esprit de son organisation”.
Le président de la commission de l’Union africaine a appelé tous les pays et notamment les pays membres à honorer les obligations qui leur incombent en vertu du droit international et des instruments de l’union africaine stipulant le traitement des migrants avec dignité d’ou qu’ils viennent et à s’abstenir de tout “discours haineux à caractère raciste” susceptible de nuire aux personnes et accorder la priorité à leur sécurité et à leurs droits fondamentaux.