Le président de LaLiga Javier Tebas a affirmé jeudi qu'”il est impossible qu’il y ait des sanctions disciplinaires sportives” contre le FC Barcelone car le délai de prescription des infractions possibles concernant les paiements éventuels à d’ex-responsables arbitraux pour lesquels la justice a ouvert une enquête est dépassé.
“Avant tout, nous devons tirer cela au clair. On a déjà vérifié, et il est impossible qu’il y ait des sanctions disciplinaires sportives”, a expliqué Tebas dans une vidéo diffusée sur les réseaux de LaLiga jeudi après-midi.
Le patron de LaLiga détaille par ailleurs que les faits se sont produits en 2018 et des années antérieures, mais “le délai de prescription pour ce type de sanctions est de trois ans, et qu’entre 2018 et 2023, cinq années se sont écoulées”.
“La juridiction pénale, c’est autre chose. Un tribunal est en train d’enquêter sur les faits et va déterminer s’il peut y avoir un éventuel délit de corruption entre particuliers”, a ajouté Tebas.
Mercredi, la radio espagnole Cadena Ser a révélé que le parquet espagnol enquêtait sur l’entreprise d’un ex-dirigeant d’un comité d’arbitres espagnols, qui auraient reçu 1,4 million d’euros du FC Barcelone pour un délit présumé de corruption privée.
Le ministère public a confirmé qu’une enquête était en cours sur le sujet et a été prolongée en novembre dernier, sans donner plus de détails.
D’après la Cadena Ser, l’enquête aurait déclenché après que le fisc espagnol a identifié des irrégularités dans les impôts payés par l’entreprise Dasnil 95, propriété de José Maria Enriquez Negreira, vice-président du Comité technique des arbitres (CTA) de la Fédération espagnole de football de 1994 à 2018.
Cette société aurait reçu, selon la radio, 1,4 million d’euros entre 2016 et 2018 pour conseiller le club sur des questions arbitrales. La dernière facture daterait de juin 2018, au moment où Enriquez Negreira a quitté l’organisme arbitral.
Tebas a ajouté que LaLiga va attendre la fin de l’enquête pour savoir quelles seront les prochaines étapes de ce nouveau scandale qui touche le Barça. Si le parquet espagnol ouvre un procès, “nous devrons nous présenter comme accusateur privé. Et s’il n’y a pas de procès, tout cela sera classé”.
“Sur le plan éthique et moral, ce genre de choses ne peut pas se passer dans le football espagnol”, a encore affirmé Tebas.