Kaïs Saïed : Les récentes arrestations ont révélé l’implication des criminels dans un complot contre la sûreté de l’Etat

“Les arrestations sécuritaires opérées récemment ont révéler, preuves à l’appui, l’implication de bon nombre de criminels dans un complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat”, a affirmé le président de la République, Kaïs Saïed.

Ils sont également les vrais instigateurs des crises récurrentes liées à l’approvisionnement du marché, et donc la flambée des prix, a-t-il ajouté lors d’une réunion tenue mardi 14 février 2023 au palais de Carthage, avec la ministre du Commerce et du Développement des exportations, Kalthoum Ben Rejeb.

Le chef de l’Etat pointe du doigt des “bandes organisées qui, selon ses dires, font office de commis d’exécution des ordres émanant des traîtres et de mercenaires”, exhortant “les juges intègres à assumer leur pleine et entière responsabilité en cette circonstance historique afin que la Tunisie puisse se redresser et que personne ne bénéficie de l’impunité”.

Par ailleurs, Saïed s’est dit fermement contre les arguments et les motifs invoqués à l’appui de la lenteur des procédures et des formalités liées aux arrestations.

“Nous respectons parfaitement les procédures”, a-t-il assuré. “Néanmoins, plus besoin de vous rappeler que ces procédures ont été conçues pour garantir un procès équitable et non pour faire bénéficier certains de l’impunité”, a-t-il martelé, réaffirmant la détermination à purger le pays avec autant de fermeté et de vigueur.

D’autre part, le président de la République a fustigé “ceux qui se targuent de faire office d’experts”, estimant que “ceux-ci n’ont de l’expérience et du savoir que dans le mercenariat et l’inféodation à l’étranger”.

“Nous réitérons à ce titre notre promesse de ne pas décevoir les espoirs du peuple tunisien et de demander des comptes aux coupables, à tous les coupables sans exception aucune”, promet-il.

Il convient de noter que les forces de sécurité ont mené, ces derniers jours, un vaste coup de filet sécuritaire ayant abouti à l’arrestation de bon nombre de personnalités politiques (Lazhar Akremi, Noureddine Bhiri, Khayam Turki et Abdelhamid Jelassi), de l’homme d’affaires Kamel Letaief et des juges révoqués (Bechir Akremi et Taieb Rached.)

Aussi, ces arrestations ont visé Noureddine Boutar, directeur général de radio Mosaïque Fm et le diplomate à la retraite Moncef Attia – libéré au lendemain de son arrestation.