Sur un total de 1200 candidats convoqués, seulement 70 ont passé l’examen de fin de spécialité en médecine de famille en 2022 “, a fait savoir dimanche, Imed Khélifi, secrétaire général du syndicat général des médecins, pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique.
” Le reste des candidats ont préféré émigrer pour travailler à l’étranger et fuir les mauvaises conditions de travail dans les établissements publics de la santé “, a-t-il indiqué dans une déclaration à l’agence TAP.
Selon la même source, les mauvaises conditions de travail dans les établissements publics de la santé, l’emploi précaire et le manque d’équipements médicaux encouragent de plus en plus les médecins tunisiens à fuir le pays pour travailler dans de meilleures conditions à l’étranger.
” En outre, le manque de médecins de première ligne se répercute directement sur la qualité des soins fournis aux malades “, a ajouté Imed Khélifi signalant que les retraités de 2016 n’ont pas encore été remplacés ce qui a créé de fortes pressions et une baisse du nombre de consultations externes surtout dans les régions intérieures.
Dans ce contexte, il a appelé à l’intégration des 6 mille médecins généralistes des secteurs public et privé dans le système de médecine de famille afin d’unifier le corps des médecins de première ligne.
Selon Khélifi, en vertu du décret gouvernemental n° 2019-341 du 10 avril 2019, fixant le cadre général du régime des études et les conditions d’obtention des diplômes des études médicales, le corps de médecins généralistes a été supprimé et remplacé par les médecins de famille.
Ce décret gouvernemental a été largement contesté par les médecins généralistes qui revendiquent à ce jour la régularisation de leur situation et menacent d’observer une grève si leur revendication n’est pas satisfaite.