Les jeunes médecins ont observé, vendredi, à Monastir ainsi que dans les autres régions du pays, une grève générale qui vise à faire entendre leurs voix concernant un certain nombre de revendications d’ordre professionnelles.
Parmi les réclamations des jeunes médecins protestataires, la promulgation d’une loi réglementant l’approbation des stages, ” afin que ce processus soit objectif et ne cède point aux humeurs personnelles ” a déclaré à l’agence TAP, Houssem Haddadi, interne au CHU Fattouma Bourguiba de Monastir et chef du bureau régional de l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins (OTJM).
” L’agrément des stages n’est actuellement soumis à aucun critère scientifique et juridique qui soit clair. Il reste dans une large mesure tributaire du bon vouloir des chefs des services “, a-t-il expliqué.
Les revendications des jeunes médecins concernent également la révision du rythme du travail en période de permanence, ” le jeune médecin assure en effet une permanence de 24 heures d’affilée, une surcharge qui serait doublement nocive, pour les jeunes médecins, privés de sommeil, et bien entendu pour les patients qui s’en ressentiront du déclin des performances du médecin “, d’après la même source.
Haddadi a estimé dans ce contexte que ” ce à quoi les jeunes médecins sont confrontés dans les hôpitaux tunisiens, explique largement le choix d’immigration de beaucoup d’entre eux, ils veulent pourtant rester en Tunisie et ne demandent que la mise à disposition du minimum des conditions de travail “.
Les protestataires réclament aussi le versement de leurs rétributions financières pour les séances de permanence assurées, ” restées impayées depuis plusieurs mois “, affirment-ils.