Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a décidé d’observer une “journée de colère nationale” le 16 février courant, devant le Palais du gouvernement à La Kasbah, pour protester contre “le harcèlement et les pressions exercés contre le secteur des médias”.
Lors d’une conférence de presse, mardi, à Tunis, le président du syndicat, Mohamed Yassine Jelassi, a déclaré que le 16 février sera la journée de colère qui réunira les journalistes travaillant dans les médias publics, privés et confisqués, sous le slogan “bataille pour la survie”.
Une campagne médiatique visant à faire connaître les problèmes auxquels font face les journalistes et le secteur, a-t-il ajouté, sera lancée aujourd’hui dans les médias électroniques et audiovisuels.
Dans le même contexte, Jelassi a souligné que le syndicat portera une plainte contre le gouvernement pour “mauvaise gestion” au sein des médias confisqués, dont la radio “Shems FM” et la société de production audiovisuelle “Cactus prod”.
Par ailleurs, le président du SNJT a fait remarquer que “les médias publics luttent pour défendre leur indépendance”.
Il a, dans ce sens, estimé que la télévision nationale s’est transformée, depuis un an et demi, en “outil de propagande pour le pouvoir en place”.
Pour la vice-présidente du SNJT, Amira Mohamed, l’Etat est responsable de cette politique qui “vise à “affamer” les journalistes travaillant dans les médias confisqués.
“Une volonté politique qui ne date pas d’hier est derrière les tentatives visant à étouffer le secteur des médias”, a-t-elle martelé.