La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme a réaffirmé, mardi, dans une déclaration, son attachement à la nécessité de “révéler toute la vérité sur les assassinats politiques”, notamment les assassinats des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi et des martyrs des deux institutions militaire et sécuritaire.
La ligue a souligné, dans cette même déclaration publiée à l’issue des travaux de son conseil national, tenu le week-end dernier, à Sousse, l’importance du dialogue pour sortir le pays de la crise par laquelle il passe. Elle affirme son intention d’élaborer, en collaboration avec ses partenaires, un projet d’initiative pour sauver le pays.
Ce projet a pour but de “garantir un Etat de droit et de libertés et de garantir une vie décente à tous les citoyens tunisiens”.
La ligue a appelé toutes les composantes de la société civile et les forces nationales à défendre les acquis de la Révolution et le droit du peuple tunisien à une vie décente, lit-on de même source.
La LTDH a, également, mis en garde contre la détérioration des situations politique économique et sociale et contre “l’explosion sociale et politique qu’elles pourraient engendrer”. Le conseil a souligné que le Dialogue demeure le seul moyen de sortir le pays de cette crise.
Elle a, à cette occasion, souligné avoir identifié plusieurs facteurs qui reflètent la gravité de la situation en Tunisie pointant du doigt “le flou politique”, l’aggravation de la crise, et le profond gap qui existe entre les différentes composantes du pouvoir exécutif et celles de la société civile.
La Ligue a, aussi, mis en garde contre “les violations des principes de la démocratie et de l’Etat de droit, à travers la promulgation de textes attentatoires, dont principalement le décret-loi n° 54 de 2022.
Elle a appelé, à cet égard, à l’annulation de tous les textes contraires aux fondements de l’Etat civil et des droits et libertés et à les adapter aux chartes internationales relatives aux droits universels, à la séparation effective entre les pouvoirs et à l’indépendance de la justice.
La ligue a aussi exprimé son rejet total des tentatives du pouvoir de porter atteinte à l’exercice du droit syndical et du droit de grève.