Tunisie : Nécessité de mettre en place des politiques “plus humaines” pour le traitement du dossier de la migration irrégulière

Des organisations de la société civile ont observé samedi un sit-in devant le théâtre municipal à Tunis pour réclamer la vérité sur la disparition des jeunes migrants irréguliers, appelant l’état tunisien à mettre en place des politiques “plus humaines” pour le traitement du dossier de la migration irrégulière.

Ont pris part à ce sit-in, le forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDS) et les coordinations des familles des disparus en Italie et les parents de jeunes tunisiens qui ne sont plus en contact avec leur familles après avoir franchi clandestinement les frontières maritimes vers la rive Nord de la méditerranée.

Le porte parole de la FTDS Romdhane Ben Amor a dénoncé les mesures restrictives de certains pays pour freiner toutes tentatives de migration irrégulière, précisant que la Tunisie a enregistré l’année dernière un nombre record de migrants disparus (580) en raison des politiques de l’Union Européenne.

Il a relevé que l’état Tunisien a participé au retour de 38 mille migrants irréguliers, appelant à la nécessité de réviser les politiques restrictives portant atteinte au droit de circulation.

S’agissant du dossier des migrants disparus à Zarzis, Ben Amor a souligné que les habitants de la région sont conscients que les responsables sécuritaires sont impliqués dans ce drame à travers les opérations d’enterrement des corps à l’insu de leur familles, signalant que le président de la république n’a pas donné de précisions permettant de connaitre la vérité.