Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est entretenu, mardi 31 janvier 2023 à la caserne d’El Aouina, avec des responsables sécuritaires.
En toile de fond, la nécessité d’appliquer la loi à tous sans discrimination aucune et de traduire en justice les personnes impliquées dans la tragédie du naufrage au large des côtes de Zarzis.
Le chef de l’Etat a souligné qu’il est inadmissible que certaines parties évoquent un quelconque moyen ou procédure pour faire traîner en longueur des affaires et, partant, bénéficier de l’impunité.
Il a saisi l’occasion pour mettre en avant le rôle du corps de la Garde nationale lors des récentes élections et sa réponse positive aux revendications du peuple visant à tenir pour responsables ceux qui ont commis des crimes contre la patrie et le peuple.
Il a, également, appelé les membres du corps de la Garde nationale et les magistrats “dignes et honnêtes” à accomplir au mieux leur mission face à “ceux qui continuent de tramer des conspirations contre le peuple et l’Etat tunisiens”.
“Nous menons, aujourd’hui, une bataille de libération nationale sans merci en vue de préserver les institutions du pays”, a-t-il martelé, appelant à appliquer vigoureusement la loi à l’encontre des “ennemis jurés de l’Etat, de la patrie et du peuple”.
Pointant du doigt les individus qui s’acharnent à bloquer les routes et les voies ferrées, le président de la République a affirmé que nul ne peut se prévaloir d’un quelconque motif ou argument pour commettre ces actes. Ces fauteurs ne doivent plus bénéficier de l’impunité, a-t-il encore martelé.
“Oui pour le droit syndical, dès lors qu’il est d’un droit reconnu et garanti par la Constitution”, a précisé le chef de l’Etat, dénonçant, à ce propos, les tentatives visant à user de ce droit à des fins politiciennes connues par tous.
Evoquant la tragédie du naufrage au large des côtes de Zarzis, en septembre 2022, d’une embarcation de migrants irréguliers tunisiens, le chef de l’Etat a affirmé que le temps passe mais les procédures traînent encore. Toutes les preuves, a-t-il souligné, montrent que cette tragédie était “un acte ordonné et planifié dont les victimes sont des personnes vulnérables”.
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Le 7 décembre 2022, au même endroit, à la Caserne d’El Aouina, le chef de l’Etat avait appelé à “diligenter une enquête sur l’affaire du naufrage au large de Zarzis“.
Le 18 septembre dernier, les habitants de Zarzis se sont réveillés sur une tragédie lorsque 18 personnes ont péri suite au naufrage d’une embarcation de migrants irréguliers au large des côtes de Zarzis (gouvernorat de Médenine).
Un drame qui a provoqué un large mouvement de contestation sociale dans la région.