Des partis politiques, associations de la société civile et personnalités nationales ont annoncé leur intention d’agir par tous les moyens “pacifiques et légitimes” pour “stopper le processus du 25 juillet”, déclarant, toutefois, leur rejet total du “système d’avant le 24 juillet”.
Dans un texte intitulé “Déclaration du 26 janvier”, publié, vendredi, les signataires considèrent, en outre, que le processus électoral actuel est “dépourvu de toute légitimité populaire”, ce qui, estiment-ils, aggrave davantage “la crise politique” dans le pays.
Le 25 juillet 2021 et face aux manifestations qui réclamaient la dissolution du Parlement, le président de la République a décidé de geler les activités du parlement et de limoger le chef du gouvernement. Ces mesures ont été prises alors que la Tunisie faisait face à un pic d’épidémie due au coronavirus et le plus fort taux de mortalité du continent africain ainsi qu’à une profonde crise politique opposant le président Saïed au principal parti parlementaire Ennahdha.
Pour les signataires, l’initiative de l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT), qui comprend également l’Ordre des avocats, la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme et le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, est “une initiative positive” visant à défendre les acquis des Tunisiens et leurs droits économiques et sociaux, d’une part, et l’Etat de droit et des libertés, d’autre part.
Ils ont annoncé leur volonté de concevoir une plateforme politique, économique et sociale fondée sur des dénominateurs communs, ouverte à toutes les associations de la société civile, personnalités indépendantes, organisations de jeunesse, sociales, féminines et culturelles, aux progressistes et militants, et à toutes les forces politiques démocratiques, avec pour objectif de créer un nouvel équilibre des forces pour perpétuer les valeurs de la République.
Les signataires ont, aussi, souligné leur détermination à œuvrer à élaborer des visions stratégiques dans les domaines politique et économique, qui contribueront à sortir le pays de la crise aigue qu’il traverse, et redonner espoir aux Tunisiens, et ce, dans le cadre commissions dirigées par des compétences nationales.Ils s’engagent, dans ce sens, à poursuivre les concertations et les contacts avec toutes les parties civiles, politiques et sociales.
Parmi les personnalités, partis et associations signataires figurent entre autres le parti Al-Massar, le parti socialiste, le collectif Soumoud, Sghaier Zakraoui (universitaire), Hamadi Ben Jaballah (universitaire et analyste politique), Mohamed Kilani (ex-secrétaire général du Parti Socialiste) et Jouneidi Abdeljaoued (dirigeant d’Al-Massar).