La campagne électorale du second tour des élections législatives prend fin ce vendredi à minuit. Elle a démarré le 16 janvier 2023 dans 131 circonscriptions électorales. Samedi sera, donc, le jour du silence électoral. Le scrutin aura lieu dimanche le 29 janvier.
Les associations et organisations concernées par les élections ont déployé, pendant deux semaines, leurs observateurs dans les différentes circonscriptions pour identifier d’éventuels dépassements réglementaires.
Ces organisations ont indiqué, dans des déclarations à l’agence TAP, que la campagne était “fade et insipide” qui s’inscrit dans la continuité du même rythme de la campagne du premier tour. Le directeur exécutif de l’observatoire “Chahed”, Naceur Harrabi, a estimé que la campagne était, dès le début, “fade” tout comme celle du premier tour et ce, malgré les efforts de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections, rappelant, dans ce sens, les séances d’expression directe télévisées et radiophoniques.
“Les activités de terrain étaient très limitées et l’affluence des citoyens faible”.Le président de l’association “ATIDE”, Bassam Maatar, a qualifié le rythme de la campagne de “très faible”, soulignant que les contenus des programmes électoraux sont en général axés sur des projets locaux et régionaux et n’ont pas comporté des projets propres aux compétences d’un député à l’assemblée des représentants du peuple.
Selon lui, certaines circonscriptions électorales n’ont même pas connu l’organisation de campagnes électorales en bonne et due forme, lors de ce second tour.
Pour sa part, le président du réseau “Mourakiboun”, Slim Bouzid, a souligné que la plupart des activités des candidats étaient basées sur le contact direct avec les citoyens et la distribution de dépliants.
Naceur Harrabi a estimé que l’absence d’esprit de compétition chez les candidats et l’interdiction du financement public, en vertu du décret-loi 55 (amendant la loi électorale), sont derrière cette campagne électorale “sans relief”.
Selon lui, l’absence de partis politiques, qui financent et se chargent de la partie logistique, et le boycott des “grands partis” pourraient aussi expliquer cette “insouciance”.
Pour Slim Bouzid, aucun dépassement significatif n’a été enregistré. “Il n’y a pas de campagne et donc nous n’avons pas constaté de dépassement en raison du faible nombre de candidats (262)”, a-t-il dit. S’agissant des actions de l’ISIE lors de ce second tour, le président du réseau “Mourakiboun”, Slim Bouzid, a qualifié le travail de l’instance de “faible” et ce, “malgré la multiplication des campagnes de sensibilisation à travers des SMS et l’organisation de débats télévisés et radiophoniques lors du second tour”.
Il a estimé qu’il aurait mieux valu que l’ISIE adopte dès le premier tour ce plan de communication, critiquant l’exclusion de la société civile.
Le directeur exécutif de l’observatoire “Chahed”, Naceur Harrabi, a indiqué que les instances régionales (IRIE) n’ont pas communiquées tous les dépassements enregistrés par les 500 observateurs de l’instance et qui peuvent comporter, a-t-il poursuivi, des crimes électoraux.
Malgré toutes les réserves émises, les associations et organisations concernées par le processus électoral ont déclaré qu’ils continueront d’observer le reste des étapes de ce second tour des élections législatives.
En effet, ATIDE a affirmé son intention de déployer 500 observateurs en plus des 48 coordinateurs régionaux et 524 observateurs de l’observatoire “Chahed”.Mourakiboun compte, quant à lui, déployer 255 observateurs dans les 131 circonscriptions électorales concernées par ce second tour.