Les professeurs universitaires ont observé ce jeudi, un sit-in devant le siège du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour appeler le ministère de tutelle à ouvrir un débat ” sérieux ” sur les augmentations salariales et l’augmentation des budgets des établissements de l’enseignement supérieur.
Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant la baisse des budgets des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique estimant que le rayonnement des universités tunisiennes est tributaire de la garantie de la dignité de l’enseignant universitaire.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le secrétaire général de la fédération relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Nizar Ben Salah, a indiqué que le sit-in vise à appeler le ministère à respecter le principe des négociations sociales et à consacrer une augmentation spécifique importante dans les salaires des enseignants universitaires.
Dans ce contexte, le responsable syndical a évoqué certaines revendications des enseignants universitaires comme l’augmentation de la prime de la rentrée universitaire, le versement des primes d’incitation à la production scientifique et la promotion au grade et le recrutement annuel de nouveaux enseignants.
Selon Ben Salah, le ministère de tutelle n’a pas convoqué le syndicat à une réunion de négociation depuis le 08 mars dernier.
” Le gouvernement est appelé à revoir sa politique avec les enseignants universitaires dont plus de 18% ont quitté le pays pour travailler à l’étranger “, a-t-il dit.
De son côté, Yosra Seghaier, chargée de communication et d’information à la fédération générale de l’enseignement supérieur a souligné l’attachement de la fédération à la participation à la composition du conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement soulignant que la fédération rejette toute structure dont elle n’est pas membre.
Elle a, en outre, indiqué que la fédération optera à l’escalade pour défendre les revendications ” légitimes ” des enseignants universitaires si le ministère de tutelle continue à faire la sourde oreille.