L’organisation “I Watch” a mis en garde contre les vacances des postes au sein de l’appareil administratif de l’Etat, ce qui est de nature à porter atteinte au bon fonctionnement des institutions et à favoriser la culture de la non-responsabilité et de l’impunité.
Dans un communiqué publié, mercredi, l’organisation s’est interrogée sur les dessous de la passivité du pouvoir à pourvoir en urgence aux postes vacants au sein de l’Etat à travers le recours massif à la pratique ” des chargés de gestion “.
S’agit-t-il d’un signe annonciateur d’un déficit de compétence ou de l’absence de la logique des alliances politiques ou la crainte de se faire impliquer dans l’instauration d’une nouvelle autocratie en Tunisie, s’inquiète l’organisation.
En exemple, I watch, cite le cas de Nadia Akacha, limogée depuis près d’un an de son poste de directrice du cabinet présidentiel sans pour autant être remplacée par une autre personne.
Il s’agit d’un poste-clé, dès lors qu’il concerne la gestion du cabinet présidentiel et des services et départements y relevant, regrette l’organisation, ajoutant que ce poste n’est pas le seul vacant à l’heure actuelle au sein de l’institution présidentielle. A cela s’ajoute les postes de président du Haut comité des droits de l’homme et de la fonction de médiateur administratif.
Toujours selon la même source, cette vacance de poste a gagné également l’actuelle formation gouvernementale. C’est ainsi que le poste de secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, qui est chargé de la coopération internationale est vacant depuis le 1er février 2022 ainsi que celui du secrétaire général du gouvernement, il y a plus de deux mois.
Pour I Watch, cette récurrence des vacances de postes n’est pas ” arbitraire ou fortuite ” mais plutôt, une ” politique ” sciemment exécutée par le président de la République qui semble préférer ” un provisoire qui dure.”