Des initiatives de réforme, dont celle avancée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), ont été proposées, ces derniers jours, dans le but de concevoir des solutions économiques et sociales à la crise dans laquelle s’est enlisée le pays.
Cependant, l’élaboration de solutions reste, avant tout, tributaire d’un consensus autour du processus politique et constitutionnel qui devrait accompagner la mise en œuvre de toute initiative de réforme.
Dans ce contexte, le professeur de droit constitutionnel, Abderrazek Mokhtar, estime que le problème, aujourd’hui, réside dans le processus socio-économique à choisir et non pas dans le cadre politique et constitutionnel qui l’accompagne.
Dans une déclaration jeudi 19 janvier 2023 à l’agence TAP, il souligne que prioriser le processus constitutionnel dans la résolution de la crise que connaît le pays “ne serait pas judicieux” dans la mesure où le pays a vraiment besoin aujourd’hui d’un dialogue politique qui permettra d’aboutir à un accord sur le cadre institutionnel et constitutionnel des réformes économiques et sociales à opérer.
Pour le constitutionnaliste, le président de la République doit faire partie du dialogue politique et de toute initiative de réforme qui sera éventuellement engagée.
Le chef de l’Etat jouit d’une “légitimité électorale” qui lui permet de faire partie de toute initiative de dialogue, a-t-il expliqué, ajoutant que ce choix permettra au pays d’éviter toute “dérive” ou tout dérapage vers la violence.