La commission administrative nationale de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) debattra dans les prochains dix jours, de la situation “ambigue” du pays et de son initiative de salut national , a indiqué le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Hfaiedh Hfaiedh, dimanche, à Sousse.
Cette initiative a été lancée en collaboration avec l’Ordre National des Avocats, la Ligue Tunisienne des Droits de l’homme (LTDH) et le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux.
Dans une déclaration aux médias, en marge des travaux du conseil régional de l’Union régionale du Travail de Sousse, le syndicaliste a indiqué que cette initiative n’a pas encore été finalisée, ajoutant que ses axes seront définis en collaboration avec les partenaires de l’organisation syndicale et des composantes de la société civile qui se rallieront, par la suite, à cette initiative.
D’après lui, l’initiative examinera différentes questions dont la possibilité d’organiser des élections présidentielles anticipées et d’amender de la constitution et de la loi éléctorale.
“Il s’agira aussi de soulever d’autres dossiers comme la formation d’un gouvernement de compétences nationales doté des prérogatives à même de lui permettre de promulguer une loi de finances complémentaire”, a-t-il indiqué.
Et d’ajouter que les différentes propositions issues de cette initiative seront présentées aux organisations de la société civile et les partis politiques dont les points de vue divergent avec celui de l’UGTT.
“Ces propositions seront également, soumises au président de la République, Kais Saied. L’UGTT espère qu’il réagira favorablement à cette initiative”, a souligné le secrétaire général adjoint, notant que son organisation a présenté l’initiative à l’UTICA mais celle-ci n ‘y a pas répondu.
Pour ce qui est de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche, il a souligné que cette organisation n’a pas été sollicitée car “elle est secouée par des tiraillements internes”.
Selon Hfaidh, la commission administrative réitéra son appel à mettre en œuvre les accords conclus avec le gouvernement le 15 septembre dernier. Elle adoptera également des décisions importantes quant aux répercussions négatives attendues de la loi de finances 2023 compte tenu des certains engagements pris par le gouvernement à l’égard du Fonds Monétaire International (FMI).