Tunisie : L’initiative “Pour la victoire du peuple” met en garde

Les Tunisiens ont le droit de manifester pacifiquement sans restriction aucune. C’est un droit intangible pour lequel des générations entières se sont battues sans relâche, a vivement clamé l’initiative “Pour la victoire du peuple” dans une déclaration publiée, jeudi 12 janvier 2023.

Plus besoin de rappeler que ce droit est aussi garanti solennellement par la Constitution pré et post 25 juillet, a martelé l’Initiative, mettant en garde contre les délétères appels à saborder les institutions de l’Etat et à viser le droit du peuple à la stabilité.

L’initiative a appelé les Tunisiens à être “plus vigilants” et à transcender les difficultés actuelles en une opportunité à saisir pour parachever le processus d’édification des institutions nationales de l’Etat sur la base de l’indépendance de la décision nationale, de la démocratie populaire et de la justice sociale.

Sur un autre plan, l’initiative appelé les Tunisiens à participer massivement au second tour des élections législatives, à mettre fin à l’état d’exception et à mettre en place la Cour constitutionnelle et d’autres institutions, mettant en garde “contre les tentatives visant à infiltrer le prochain parlement et à s’en servir contre les intérêts du peuple”.

En fervent défenseur du prochain parlement, l’initiative a ajouté que c’est le parlement qui sera le seul témoin de la légitimité de la réalisation accomplie depuis 25 juillet.

C’est le parlement qui va proposer et adopter les textes nécessaires pour sauver la situation économique et sociale, et exercer son rôle de contrôle.

C’est lui, enfin, qui va amorcer le changement, qui va rectifier le tir et instaurer la justice notamment dans les dossiers de l’envoi des jeunes vers les foyers de tension et des assassinats politiques.

L’initiative “Pour la victoire du peuple” a été lancée en octobre 2022 par les partisans du processus du 25 juillet. Y sont membres, des militants de la société civile, des présidents de partis et des activistes des droits de l’homme ainsi que d’anciens députés et syndicalistes.

Parmi ses membres: l’ancien bâtonnier des avocats, Brahim Bouderbala, le parti du Courant Populaire, Mbarka Brahmi (députée), Mongi Rahoui (député) et Ridha Chihab Mekki (un des partisans proches du chef de l’Etat), Rafaa Tabib, Mohamed Ali Boughdiri (ancien syndicaliste).