Avec les chimistes on le sait, rien ne se perd, tout se transforme (principe de Lavoisier). Et selon la revue Science et Vie, cela va bientôt concerner la mer. En effet, cette revue scientifique nous apprend qu’« aux Etats-Unis, une équipe de scientifiques a étudié la faisabilité d’un système de collecte de la vapeur d’eau océanique et de transformation en eau douce pour alimenter des régions en stress hydrique dans divers endroits du monde ».
Ces scientifiques de l’Université de l’Illinois Urbana-Champaign (UIUC), assurent qu’« une réserve d’eau douce presque illimitée existe sous forme de vapeur d’eau au-dessus des océans ».
Leur idée consiste à « capter cette évaporation puis de la transformer en eau douce pour la consommation et l’irrigation des cultures ». On a bien voulu préciser qu’il ne s’agit pour le moment que d’« un concept qui a été modélisé sur la base d’analyses atmosphériques et économiques ».
Pour ce faire, « l’équipe de l’UIUC envisage des structures géantes de 100 mètres de haut par 210 mètres de large installées à plusieurs kilomètres des côtes pour capter l’air chargé en vapeur d’eau et l’acheminer sur terre afin qu’il soit condensé pour produire de l’eau douce ».
Il y a donc une différence énorme entre le procédé de dessalement de l’eau de mer et celui de captation de l’évaporation. Les chercheurs américains rappellent que le premier (dessalement) engendre « de la saumure et des eaux usées chargées de métaux lourds ». Quant au second, il «… fonctionne comme le cycle naturel de l’eau », et «… pourrait être alimenté par des éoliennes en mer et des panneaux photovoltaïques sur terre ».
Il s’agit donc d’un grand espoir pour les pays côtiers, notamment en Méditerranée, qui subissent un stress hydrique sans précédent depuis quelques années.