L’Association “Intersection pour les droits et les libertés” dénonce les procès intentés contre les activistes de la société civile et les défenseurs des droits de l’Homme pour leurs opinions sur des questions d’intérêt public.
Ces procès, dont le but est de “bâillonner” les militants, constituent une violation de la liberté d’expression, souligne l’association dans une déclaration publiée dans la soirée de lundi 2 janvier 2023.
Ladite association dit condamner la convocation du coordinateur du Comité de défense des magistrats révoqués (57 juges), Ayachi Hammami, devant l’instruction au sens du décret-loi n°54 de septembre 2022, suite à une plainte déposée à son encontre par la ministre de la Justice, Leila Jaffel.
Intersection estime qu’il s’agit d’un procès “politique par excellence”, appelant les composantes de la société civile, toutes sensibilités confondues, à faire front pour faire face à ces violations et à défendre les acquis de la Révolution.
Cité par l’Agence TAP, Ayachi Hammami a affirmé avoir été informé de sa citation devant l’instruction, au sens du décret-loi n°54 de septembre 2022, sur fond d’accusations de “diffusion de fausses rumeurs dans le but de porter atteinte aux droits d’autrui et de porter préjudice à la sureté publique” et “d’attribution de données infondées visant à diffamer les autres”.
Evoquant les motifs de son instruction, le coordinateur du Comité de défense des magistrats révoqués et président du comité national de défense des libertés et de la Démocratie, a expliqué qu’il avait été convoqué au sens du décret-loi 54, étant donné qu’il s’était exprimé la semaine précédente sur la radio ” Shems FM ” à propos de la question des juges révoqués.