Le membre révoqué du Conseil de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), Sami Ben Slama, a déclaré qu’il il a été entendu aujourd’hui, mercredi, par la sous-direction des affaires criminelles d’el-Gorjani dans deux nouvelles affaires portées contre lui sur fond de ses publications sur Facebook de propos critiquant le rendement de l’instance électorale.
Interrogé par l’agence TAP, Ben Slama a affirmé avoir été auditionné pendant environ une heure et demie dans deux affaires portées par le président de l’ISIE, Farouk Bouasker en rapport avec des publications sur Facebook.
Il a ajouté que le nombre d’affaires déposées contre lui par l’ISIE s’élève à 4, rappelant à cet égard qu’il jouit de l’immunité judiciaire, dès lors qu’il se considère encore membre de l’ISIE jusque ce que la justice rende verdict.
Tout en plaidant en faveur de la suppression du décret-loi n°54, Ben slama a vivement critiqué la persistance de l’ISIE à dilapider les fonds publics dans des affaires “insensées” et à provoquer des “faux problèmes” pour se délier de sa responsabilité dans les récentes législatives.
Il a par ailleurs souligné qu’il est soumis à des procès politiques en vertu des articles du décret-loi n° 54 sur décision du parquet relevant du ministre de la Justice pour son droit en tant que membre de l’instance électorale à critiquer l’action de l’ISIE et à exprimer ses opinions.
Ben Slama a en revanche réaffirmé qu’il tient encore à son droit d’exprimer librement ses opinions dans les infractions, violations et manquements commis par le président de l’ISIE et ses auxiliaires contre les électeurs, l’instance électorale et la patrie, quelles que soient les incidences, les menaces proférées et les procès intentées.
Pour rappel, l’ISIE avait empêché Sami Ben Slama d’accéder au palais des congrès à Tunis, qui abrite le centre des médias de l’ISIE le jour du vote lors du référendum, le 25 juillet 2022.
L’instance électorale avait également publié un communiqué en août dernier dans lequel elle annonce de fait et de droit la fin du mandat de Sami Ben Slama au conseil de l’ISIE à compter de la publication de la décision du Conseil.