La ministre de la famille, de la femme, de l’enfance et des séniors Amel Belhaj moussa a annoncé mardi à Tunis que le nombre des signalements sur l’enfance menacée qui sont parvenus aux délégués à l’enfance dans différentes régions du pays, a atteint 20845 jusqu’au 15 décembre courant.
Elle a précisé, au cours d’une réunion consacrée à la présentation du rapport statistique annuel des activités des délégués à la protection de l’enfance, que ce chiffre a dépassé la totalité des signalements enregistrés en 2020 et 2021 qui étaient respectivement de 15202 et 17069.
La ministre a qualifié les chiffres de 2022 sur l’enfance menacée de “très lourds” nécessitant plusieurs approches afin d’éviter leur répercussions sur les enfants.
Elle a affirmé que les situations menaçantes à domicile ont atteint 60,5 pc en 2020, 59,3 pc en 2021, suivis de la rue avec un taux de 19,1 pc et 20,2 pc, puis les établissements scolaires avec un taux de 9pc et 11 pc.
Moussa considère que les accouchements hors mariage constituent une menace pour l’enfance signalant que 802 cas d’accouchement hors mariage ont été enregistrés l’année dernière et ce nombre a connu une croissance pour atteindre 868 cas jusqu’au mois de novembre 2022.
La ministre de la famille a souligné que 11789 enfants dans tous les gouvernorats ont été pris en charge en 2021, ajoutant que les autres cas ne remplissent pas les conditions de prise en charge ou ont dépassé l’âge légal de prise en charge qui est de 18 ans.
De son coté, la représentante de l’Unicef en Tunisie a indiqué que la Tunisie a adhéré à la protection de l’enfance à travers la ratification de la convention sur les droits de l’enfant en 1989 et la promulgation de plusieurs législations dans ce domaine.
A cette occasion, le ministère de la famille a lancé la plateforme numérique www.depe.tn afin de faire connaitre le régime et les mécanismes de la protection de l’enfance en Tunisie. Cette plateforme cible les professionnels, les familles et les chercheurs dans le domaine de l’enfance.