“Nous aspirons à ce que le tribunal administratif rende au plus vite son verdict dans l’affaire en référé tendant à invalider les mesures décrétées par l’ISIE en matière de contrôle de la campagne électorale des législatives via les médias”, a déclaré le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi.
Plus besoin de vous rappeler que ces mesures font figure d’une “usurpation pure et dure” des prérogatives dévolues à la HAICA en vertu de l’article 67 de la loi électorale, a-t-il fait savoir lors d’une conférence de presse tenue, jeudi, à Tunis, dédiée la présentation des résultats du monitoring de la première semaine de couverture médiatique de la campagne électorale.
Lajmi a rejeté en bloc les déclarations de l’ISIE faisant dire que la HAICA s’est refusée à présenter son projet de décision conjointe, pointant du doigt l’instance électorale de faire cavalier seul dans ce dossier.
Prenant la parole, président de l’unité de monitoring de la HAICA, Loujain Hani, a déclaré que l’instance a surveillé 19 médias dont deux chaînes télévisées, la chaîne nationale (Wataniya) et la chaîne privée Attassia et 7 radios dont 4 privées à savoir ” Mosaïque FM “, ” Shems FM “, ” Jawhara FM ” et ” al-Karama “, et 3 radios associatives, en l’occurrence ” Nafzawa “, ” Sawt al-Manajem ” et ” Jrid FM “.
Selon Hani, le bilan de la première semaine du monitoring fait ressortir la présence de 731 candidats, hommes et femmes, en majorité sur les antennes de la radio tunisienne, sur un total de 1055 candidats, indiquant que 27% parmi les 731 candidats présents dans les médias sont issus du secteur de l’éducation et 21% des fonctionnaires du secteur public.
Il a noté également que 657 candidats ont été présents sur la chaîne nationale contre seulement 18 candidats sur la chaîne Attassia. Quant aux radios privées, 151 candidats ont eu leur temps de passage sur les antennes de la radio.
Volet infractions, la HAICA a relevé deux violations commises par la Radio ” al-Karama FM ” et Radio ” Tataouine “. La première tient à la présence d’un candidat dans un programme sportif non réservé à la campagne électorale. La deuxième au non-respect du principe d’égalité.