Tunisie : Le procès du journaliste Khalifa Guesmi, un coup à la liberté d’expression

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a déclaré que la peine de prison infligée au journaliste Khalifa Guesmi a ” porté un sérieux coup à la liberté d’opinion et d’expression “, qualifiant de ” mascarade ” les jugements rendus par la justice dans les affaires d’édition et d’opinion.

Il s’agit d’une ” grave déviation” dans le traitement judiciaire des affaires de la liberté de presse, a averti le syndicat, mercredi, dans une déclaration, estimant que cette affaire est ” le dernier clou enfoncé dans le cercueil de la démocratie et le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie “.

” Les multiples auditions des journalistes ces derniers mois témoignent d’une orientation vers l’incrimination du travail journalistique “, dénonce le syndicat, rappelant que le président de la République n’a eu de cesse d’affirmer son refus de faire subir aux journalistes des procès ou de leur imposer des restrictions. Une contradiction totale avec la réalité des faits, a-t-il déploré.

La chambre spécialisée dans les affaires du terrorisme près le Tribunal de Tunis 1 a condamné, mardi, le journaliste Khalifa Guesmi à un an de prison pour avoir diffusé une information sur le démantèlement d’une cellule terroriste à Kairouan sans en révéler la source.
Le correspondant de la radio privée “Mosaique FM” à Kairouan a été arrêté en mars dernier et remis par la suite en liberté, en vertu de la loi antiterroriste, après avoir refusé de révéler sa source d’information.