Des organisations, associations et personnalités publiques ont appelé vendredi, dans un communiqué conjoint, à l’ouverture d’un dialogue national en vue d’entamer des réformes permettant de réaliser la justice sociale, considérée comme l’une des principales revendications de la révolution.
Les parties signataires font porter la responsabilité de la crise que traverse le pays et ses répercussions négatives aux autorités officielles, déplorant la dégradation de la situation économique et sociale en Tunisie, la hausse des prix, la pénurie des produits de base, la marginalisation des jeunes notamment à l’intérieur du pays et dans les quartiers populaires et l’augmentation du taux de pauvreté.
Elles ont relevé une régression des acquis de la révolution, surtout en ce qui concerne la liberté d’expression, de la presse et le droit de s’organiser et de manifester pacifiquement, outre l’atteinte au principe d’indépendance de la justice et ses institutions légitimes, selon le même communiqué.
Ces associations et organisations ont souligné l’impératif de respecter le principe de séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice, notamment l’exécution des décisions du tribunal administratif concernant la révocation d’un certain nombre de magistrats, appelant à la nécessité de mettre fin à l’instrumentalisation de la justice aux fins de réprimer les protestataires et à la poursuite des civils devant les juridictions militaires, a ajouté la même source.
Les associations et organisations signataires sont: l’association tunisienne des femmes démocrates, la ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, l’association des magistrats tunisiens, l’union des juges administratifs, la commission des libertés et droits de l’homme en Tunisie, l’association tunisienne de défense des libertés individuelles, Aswat Nissaa, le groupe tawhida Ben Cheikh ainsi que des personnalités publiques, des universitaires et des juristes dont Bochra Belhaj Hmida, Massoud Romdhani, Hamadi Redissi, Mokhtar Trifi, Fethia Saidi et kalthoum Kannou.