Un peu plus de 83 % des tunisiens ne pratiquent aucune activité physique sportive” ont assuré mardi des parties intervenantes dans le secteur du sport, mettant en garde contre les retombées négatives de l’inactivité qui constitue la 4e cause de morbidité selon l’organisation mondiale de la santé.
C’était à l’occasion d’une journée d’étude organisé par l’Observatoire national du sport (ONS) en partenariat avec l’Institut nationale des statistiques (INS) et le ministère de la jeunesse et du sport, consacrée à la présentation des résultats d’une enquête nationale sur les pratiques physiques et sportives chez les tunisiens.
A cette occasion, le ministre de la jeunesse et du sport Kamel Déguiche a assuré que les résultats de ladite étude dénote de l’importance de la mise en place d’un plan national avec le concours des différentes parties concernées pour améliorer les indicateurs futures liées à la pratique du sport et améliorer la santé et le bien-être de la société notamment les catégories vulnérables.
“La pratique d’une activité sportive à un rôle important à jouer dans l’intégration sociale et son impact positif sur la santé mentale et physique des citoyens du fait que l’inactivité menace la paix et la santé des individus ce qui se répercute négativement sur l’économie nationale au niveau des dépenses de santé publique”, a fait remarquer le ministre.
De son côté, Sofien Derbali de l’INS a fait savoir que l’étude s’est focalisée sur un échantillon composé de 5 mille familles représentant les différentes catégories professionnelles er sociales et répartis sur plusieurs délégations représentant l’ensemble des gouvernorats du pays.
Selon la même étude, le football est apparu comme l’activité sportive la plus pratiquée par les tunisien à hauteur de 28,5 pc, suivie de la marche (15,11 pc), le bodybuilding (13,20 pc) et l’aérobic (9,68 pc).
L’étude a, par ailleurs, démontré que la pratique des autres sports collectifs demeure faible à l’instar du volley-ball (0,27 pc), du handball (1,32 pc), du basket-ball (0,87 pc) et du Rugby (0,33 pc).
Côté recommandations, les intervenants à cette journée d’étude ont souligné l’importance de changer le comportement des citoyens en tenant compte des facteurs à l’origine de l’inactivité quelle soient individuelles, héréditaires ou en rapport avec la profession voire le niveau de scolarité et les convictions personnelles.
Ils ont, également, appelé à l’instauration d’une journée nationale dédiée à la découverte des bienfaits de l’activité physique et sportive, en collaboration avec les commissariats régionaux au sport avec pour objectif de faire en sorte que chaque citoyen pratique une activité physique d’une demi-heure (30 minutes) quotidiennement à l’école, au lycée ou au travail.