L’Association tunisienne des parents et des élèves a renouvelé son appel au président de la République, Kais Saied, à intervenir pour trouver une solution à la crise dans le secteur de l’enseignement de base, suite au boycott des cours par les enseignants du primaire.
Dans un communiqué publié à la suite de plusieurs mouvements de protestation organisés par les parents dans plusieurs écoles primaires contre la poursuite du boycott des cours par les enseignants contractuels et suppléants, l’Association se dit solidaire de tous les mouvements des parents visant à défendre les droits de leurs enfants à l’éducation, mais “tant que ces mouvements respectent les lois en vigueur, n’empêchent pas le déroulement normal des cours et ne perturbent pas les élèves”.
Elle a exprimé son étonnement face au silence persistant des décideurs qui, selon cette association conduira inévitablement à l’effondrement total du système éducatif et l’école publique.
L’association souligne que l’impact négatif de cette situation sera supporté par des milliers d’élèves qui appartiennent souvent à des familles à faibles revenus ou issus des régions défavorisées de l’intérieur du pays.
A rappeler que les enseignants contractuels et suppléants poursuivent le boycott des cours depuis le début de la rentrée scolaire, revendiquant la régularisation de leur statut professionnel et leur intégration. Ils demandent la suppression de toute forme d’emploi précaire pour les enseignants suppléants, l’annulation de la qualité d'”agent chargé de l’enseignement” et le recrutement des diplômés des promotions 2021 et 2022, ainsi que de la dernière promotion d’enseignants suppléants conformément à l’accord du 8 mai 2018.