Le parti destourien libre (PDL) vient d’envoyer, jeudi matin, une lettre à l’adresse du président de la République aux fins de ” l’interroger et de lui revendiquer ” la publication en urgence du budget complémentaire de l’année 2022, le projet de budget de l’Etat pour l’année 2023 et le projet d’accord avec le Fonds monétaire international (FMI) dans tous ses détails avant sa signature.
C’est ce qu’a annoncé la présidente du parti, Abir Moussi, lors d’une conférence de presse tenue, jeudi, à Tunis pour informer l’opinion publique de ses positions et actions à venir à la lumière de l’aggravation de la crise économique, sociale et financière.
Prenant la parole, Moussi a demandé au président de s’exprimer ouvertement sur toutes les réformes négociées avec le FMI, les moyens de les mettre en œuvre ainsi que leurs répercussions sociales attendues. Elle a toutefois, fait observer, que le peuple tunisien est parfaitement conscient de la nécessité de faire des sacrifices en raison du lourd legs laissé par l’époque du mouvement Ennahdha.
Faute de réactivité de la part de la présidence de la République et de son refus de rendre public la teneur de cet accord, le PDL saisira le FMI ” par le biais d’une pétition signée par le peuple tunisien qui ignore les réformes économiques et sociales et les diktats qui vont se faire à ses dépens “.
La présidente du PDL a de nouveau insisté sur le droit des Tunisiens de connaître la vérité et d’être informés des développements dans les jours à venir.
Elle a rappelé à ce titre les propos du gouverneur de la banque centrale, Marouane Abbassi faisant dire que le Tunisie ne recevra au terme de cet accord qu’une enveloppe de 2 millions de dollars, un montant jugé modique qui ne peut être comparé aux ressources nécessaires pour boucler le budget et répondre aux besoins essentiels des Tunisiens.