Les entreprises françaises du CAC40 attirées par les ingénieurs tunisiens

La plupart des pays développés ne doivent leur survie qu’à l’innovation/création permanente. De ce fait, le manque d’ingénieurs constitue un sujet de préoccupation majeur.

C’est le cas de la France par exemple, où le besoin en ingénieurs est estimé à 50 000 nouvelles recrues annuellement, selon RFI. Pour satisfaire ce besoin, les entreprises françaises se tournent souvent vers la Tunisie, le Sénégal, Madagascar et le Maroc, contrairement aux Etats-Unis d’Amérique qui recrutent certes dans le monde entier mais surtout de l’Inde, Pakistan, Indonésie, voire la Chine.

La correspondante de la radio française en Tunisie, Amira Souilem, assure que les ingénieurs tunisiens sont très demandés par les entreprises françaises.

Et pour cause. Ces derniers ne demandent qu’à offrir leurs talents, car «… la Tunisie ne fait que reculer, le pays n’avance plus. Là, il se trouve qu’il y a des opportunités en France, mais j’irai n’importe où. Tout, sauf la Tunisie en fait. Partir, c’est désormais une culture générale en Tunisie. Même nos employeurs, ici, en ont conscience, et ça les arrange parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas nous payer à la hauteur de ce que l’on veut et qu’on va donc travailler en traînant la patte »., affirme un jeune ingénieur.

Pour faciliter le contact entre les recruteurs français et les ingénieurs tunisiens, il y aurait un certain Saber Mahbouli, la quarantaine, qui a créé “une structure qui facilite la mise en relation entre ses confrères et les recruteurs français“. Il serait ainsi parvenu à placer “plus d’un millier d’ingénieurs tunisiens dans une cinquantaine d’entreprises partenaires, dont des grands noms du CAC40“, rapporte RFI.

Concernant l’expression galvaudée ces dernières années en Tunisie “fuite des cerveaux“, Mahbouli dit ceci : « Moi-même, je suis parti en France et je suis revenu, donc elle est où la fuite des cerveaux ? Toutes les success stories qu’on a en Tunisie, dans l’IT, ce sont des gens qui sont partis et qui sont revenus. Je n’ai trouvé aucun exemple de quelqu’un qui ait fait quelque chose d’ambitieux, d’impactant en Tunisie, dans l’IT, et qui ne s’est pas expatrié ».

A méditer.