Des ouvrières agricoles ont appelé, dans un communiqué publié par le forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), les médias, les associations les organisations du droit de l’Homme et l’union générale tunisienne du travail (UGTT) à soutenir leur mouvement de protestation qui vise à défendre leur droit de former des syndicats dans tous les gouvernorats et les délégations.
Des travailleuses dans le secteur de l’agriculture de Jebéniana (Sfax), Kairouan et Sidi Bouzid, ayant participé au rassemblement de protestation organisé hier à Tunis, ont adressé un message aux autorités, notamment les présidences de la République et du gouvernement ainsi que les ministères concernés pour les exhorter à reconnaitre leurs droits.
La chargée du dossier des ouvrières agricoles au Forum tunisien des droits économiques et sociaux Hayet Attar, a indiqué dans une déclaration à l’agence TAP que le rassemblement de protestation observé hier par les travailleuses agricoles n’a été parrainé par aucune structure syndicale, soulignant que le rôle du forum est de soutenir ces mouvements spontanés afin de faire pression sur le gouvernement.
Elle a souligné que les ouvrières agricoles marginalisées réclament leur droit à un salaire décent et au transport sécurisé en plus d’une couverture sociale et une retraite qui leur permettront de vivre dans de bonnes conditions après plusieurs années de labeur.
Selon Attar, les protestataires ont réussi, ce matin, à contacter l’UGTT pour lui faire part de leur préoccupations en attendant la réponse du ministère de la famille, de l’enfance, de la femme et des personnes âgées et des autres ministères concernés.
Rappelons que le FTDS a publié hier lundi un communiqué dans lequel, il a signalé que des protestataires venues de Sidi Bouzid ont été interdites d’accéder à l’avenue Habib Bourguiba et que d’autres originaires de Jebéniana ont été forcées de quitter les lieux et empêchées d’accéder au ministère des affaires sociales.