Dans une manœuvre attendue, la Russie a opposé, vendredi 30 septembre 2022, son veto à un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU condamnant son annexion de quatre régions ukrainiennes: le texte sera renvoyé à l’Assemblée générale de l’ONU.
Elaboré par les États-Unis et l’Albanie, le projet de résolution a été appuyé par dix États Membres, avec quatre abstentions (Chine, Inde, Brésil et Gabon).
Le projet appelle tous les autres États et organisations à ne pas « reconnaître la prétendue annexion » des quatre régions par la Russie. Il exige également que Moscou « arrête immédiatement » son invasion de l’Ukraine et « retire toutes ses forces militaires immédiatement, complètement et inconditionnellement » du pays.
L’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Linda Thomas Greenfield, a déclaré : «C’est exactement la mission pour laquelle le Conseil de sécurité a été créé. Défendre la souveraineté, protéger l’intégrité territoriale et promouvoir la paix et la sécurité. Les Nations unies ont été construites sur l’idée qu’un pays ne serait jamais autorisé à s’emparer du territoire d’un autre État par la force».
L’ambassadeur de Russie, Vassili Nebenzia, a déclaré que chercher à condamner un membre permanent du Conseil de sécurité était sans précédent. S’adressant aux puissances occidentales, il dit : « Vous attendez-vous sérieusement à ce que la Russie envisage et soutienne un tel projet ?».
Alors que le veto de la Russie ne faisait aucun doute, la position de la Chine était sous surveillance, d’autant plus qu’elle est souvent accusée en Occident de tolérer largement les agissements de Moscou…