DIRECT SPORT : Blessures en hausse de 20% dans le football européen la saison dernière

Les blessures dans les cinq plus grands championnats du football européen ont augmenté de 20% pendant la saison 2021/22 et coûté 610 millions d’euros aux clubs, selon un rapport publié mercredi par le courtier en assurances britannique Howden.

Dans un contexte d’inquiétude généralisée au sujet des saisons à rallonge et des calendriers surchargés, Howden a multiplié le coût journalier d’un joueur par le nombre de ses jours d’absence pour cause de blessure. Et relevé que, logiquement, les joueurs les plus souvent blessés sont les attaquants et ceux âgés de plus de 30 ans, avec plus de deux blessures par joueur et par saison, en moyenne.

La Premier League arrive en tête du classement général du coût global des blessures, par championnat majeur, avec 219 M EUR pour 1.231 blessures au total (contre 938 la saison précédente), dont 97 pour le seul club de Chelsea, devant La Liga espagnole à 130 M EUR.

En France, le nombre de blessures est passé de 606 à 691 d’une saison à l’autre, pour un coût global de 80 M EUR dont la moitié pour le seul PSG. Loin toutefois de la saison 2018-2019, avant la pandémie de Covid-19, durant laquelle le nombre de blessures était monté à 755.

Au niveau des clubs, le Paris Saint-Germain, champion de France en titre est le club européen à qui les blessures coutent le plus cher, avec 40,7 M EUR de coût global pour 91 blessures de son effectif haut de gamme, soit 450.000 euros par blessure de joueur, en moyenne. Le Paris SG devance en la matière, le Real Madrid (40,3 M EUR pour 114 absences) et le FC Barcelone (33,2 M EUR).

A titre de comparaison, l’Olympique de Marseille n’a été victime que de 23 blessures pour un coût global de 3 millions d’euros, ce qui n’a pas empêché l’OM de finir à 15 points du PSG. Et l’effectif du FC Nantes, qui a remporté la Coupe de France, a subi 46 blessures mais elles ne lui ont coûté, en moyenne, que 30.000 euros par blessure de joueur.

Le syndicat mondial des joueurs FIFPRO répète que des structures doivent être mises en place pour limiter la charge de travail de ses membres, alors que cette saison sera la première à être interrompue par une phase finale de Coupe du monde, à partir du 20 novembre au Qatar.

L’adoption permanente des cinq remplacements par match est un pas en avant significatif pour limiter la charge de travail des joueurs. Mais la FIFPRO presse la FIFA de mettre en place une période de repos minimum de quatre semaines entre deux saisons, en y ajoutant deux semaines en milieu de saison.

L’UEFA a déjà augmenté le nombre de matches des sélections européennes en créant la Ligue des nations pour remplacer les matches amicaux et va étendre ses calendriers européens à partir de 2024. La FIFA a prévu d’intégrer 48 sélections, au lieu de 32, à sa Coupe du monde, à partir du Mondial-2026 en Amérique du Nord.