Autant le Harak prend acte de la publication du décret-loi électoral, autant il se garde le droit d’émettre quelques réserves sur certains points importants, dont notamment, le peu de restrictions sur les flux de l’argent sale lors des prochaines législatives et les difficultés liées à la collecte des parrainages, a fait savoir, Hatem Yahyaoui, membre du bureau politique du Hirak.
Lors d’une conférence de presse mardi à Tunis, Yahyaoui a souligné que le décret-loi électoral récemment promulgué par le chef de l’Etat contribue à consolider le principe d’impartialité de l’administration en interdisant aux gouverneurs et aux délégués de se présenter aux élections, un an avant l’expiration de leur mandat.
Néanmoins, ce texte a omis d’étendre cette interdiction aux membres des conseils municipaux et des délégations spécifiques, a-t-il nuancé, soulignant que le nouveau texte électoral n’a pas accordé toute l’attention requise à l’administration décentralisée et locale.
Il est urgent de combler cette lacune, soit à travers l’extension de cette interdiction aux municipalités et aux délégations spécifiques à l’image des gouverneurs et des délégués ou simplement de les dissoudre, dès lors qu’elles bénéficient du soutien, des prérogatives ainsi que des moyens de l’administration, a plaidé le responsable du Hirak.
S’agissant de la participation du Hirak du 25 juillet aux prochaines élections législatives, Yahyaoui a indiqué que le mouvement se penche actuellement sur l’identification et la fixation de la liste des candidats en lice ainsi que sur les priorités propres à chaque région, tout en veillant à élaborer une stratégie unifiée et un programme électoral complet pour les candidats.
A cet égard, a-t-il expliqué, ” chaque candidat s’exprime au nom de son parti et prépare son programme électoral sur cette base et en fonction des projets locaux et régionaux dont sa circonscription a besoin. “Nous œuvrons actuellement à les rassembler au sein d’un programme unifié national pour la nouvelle république “, a-t-il dit.