Le dossier du président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, est dépourvu de toute preuve d’envoi des jeunes vers les foyers de tension, a déclaré Samir Dilou, membre de son comité de défense et de son vice-président Ali Laârayedh.
Dans une déclaration aux médias, mardi 20 septembre 2022, Dilou estime important de ” ne pas politiser le procès ou instrumentaliser l’affaire pour détourner l’attention de l’opinion publique qui fait face à une crise économique et sociales “.
L’avocat a fait cette déclaration peu avant l’arrivée de Ghannouchi à l’unité nationale de recherche dans les crimes terroristes pour son audition.
Il a expliqué que les justificatifs qui accusent Laârayedh concernent des documents fournis par le syndicat de la garde républicaine. ” L’audition de Ali Laârayedh a été axée sur son rendement en tant que ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de la Troïka présidé par Hamadi Jebali en 2012 “, a-t-il expliqué.
Quant au dossier du président Ennahdha, l’avocat dira que ” le collectif de défense est dans l’attente de connaître le contenu du dossier d’accusation “.
De son côté, Imed Khémiri, porte-parole du mouvement, qui se trouvait à proximité du siège de l’unité nationale de recherche dans les crimes terroristes, a déclaré que le dossier d’envoi aux foyers de tension est ” monté de toutes pièces par une partie ennemie d’Ennahdha “.
Le ministère public avait décidé de placer Ali Laârayedh en garde à vue après son audition par l’Unité des recherches dans les crimes terroristes.
Le dossier de plainte avait été déposé, en décembre 2021, par l’ancienne députée Fatma Mseddi auprès de la justice militaire.