Le chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations, Azouz Samri, a souligné lundi, que le nombre de personnes ayant rejoint l’Italie à partir de la Tunisie et la Libye a connu une augmentation de 33% en 2021 par rapport à 2020, ajoutant que les autorités italiennes avaient recensé en 2021 l’arrivée de près de 10 000 enfants de manière irrégulière dont 2 700 enfants tunisiens.
Samri a indiqué dans une déclaration à la TAP, en marge de la 7e édition de l’école d’été sur la migration qui s’est déroulée au siège de la municipalité de Tunis, que parmi les 8 mille migrants irréguliers tunisiens 1800 sont des enfants, signalant que 400 migrants ont bénéficié des mesures de protection sociale et judiciaire.
“Les délégués de protection à l’enfance ont pris 39 mesures préventives entre l’année 2020-2021 pour l’hébergement d’enfants non accompagnés, outre la prise en charge de 113 enfants migrants exposés aux risques”, a-t-il précisé.
Il a affirmé que les perturbations sociales dans nombre de pays au sud de la méditerranée et la guerre civile en Libye ainsi que les crises économiques et sociales sont à l’origine de la migration non réglementaire.
De son côté, la directrice de l’observatoire national de la migration (ONM) Ahlem Hammami a déclaré à la TAP que la Tunisie avait ratifié toutes les conventions sur les droits de l’enfant et adhéré au pacte international pour une migration sécurisée parmi 152 pays, soulignant que la lutte contre la migration irrégulière des enfants est un effort collectif et une responsabilité commune entre l’état, la société civile et les organisations internationales.
Les participants ont débattu au cours de cette 7e édition, les causes socio-économiques de la migration vers la rive nord de la méditerranée, mettant en garde contre les dangers d’exploitation des enfants et le trafic d’organes.