Des changements sont intervenus aux niveaux du profil des victimes et des auteurs de la traite des personnes en Tunisie, ainsi que dans leurs méthodes de travail des suites de l’épidémie du coronavirus qui a marqué le monde durant les deux dernières années, selon le rapport de l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes (INLTP) de 2021.
D’après ce rapport publié récemment, les auteurs de ce crime sont devenus mieux dotés en ce qui concerne l’utilisation des TIC, particulièrement les réseaux sociaux. Plus de la moitié des personnes impliquées dans ces crimes de traite de personnes sont des femmes.
Ces femmes sont davantage impliquées dans le travail forcé et l’exploitation sexuelle, d’après le même document, lequel fait savoir que 54% des victimes de la traite des personnes en Tunisie sont des étrangers, notamment des ivoiriens (64%), contre 18% de Tunisiens.
Par ailleurs, 64% des avis relatifs aux cas de traite des personnes en Tunisie (654 cas) ont été signalés à l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes (INLTP), durant l’année 2021, par des organisations internationales et des composantes de la société civile.
Les avis en provenance des institutions gouvernementales notamment les deux ministères de la Femme et de l’Intérieur, occupent la deuxième position avec 23% des avis.
L’INLTP révèle en outre qu’elle a reçu, durant l’année écoulée, 952 demandes relatives à des aides financières, à un accompagnement médical et psychique et à la réintégration dans le pays d’origine.