Abir Moussi : Le fiasco face à la polycrise, un signe annonciateur de l’effondrement de l’Etat

“La détérioration de la situation économique, financière et sociale du pays et l’incapacité à gérer comme il se doit la polycrise constituent sans nul doute un danger imminent qui ébranle les institutions de l’Etat.”, a lancé Abir Moussi, présidente du parti destourien libre (PDL).

Lors d’une conférence de presse tenue, samedi, à Tunis, Moussi a affirmé que “le souci majeur du gouvernement actuel tout comme de ses prédécesseurs durant la décennie noire, était de vendre les illusions et les chiffres gonflés et d’entretenir l’opacité avec le peuple tunisien lorsqu’il est surtout question de la situation financière et économique.”

Bilan : incapacité à mettre en œuvre les accords conclus avec l’UGTT et montée en puissance de la contestation sociale, estime-t-elle.

La présidente du PDL a ajouté que le gouvernement actuel se targue de réaliser un excédent budgétaire au cours des six premiers mois de 2022, alors que l’Etat n’a pas réussi à rembourser les fournisseurs, ni à augmenter le rythme d’investissement, ni encore à apporter des réformes structurelles.

Revenant à la question de la pénurie en produits de base, Moussi a expliqué que cette situation est “le corollaire logique de la politique de l’Etat et de l’incapacité financière des institutions publiques à faire face aux charges”, estimant que “la réforme des institutions publiques et du système de compensation sont devenus des slogans électoraux creux utilisés par tout le monde.”

A ce titre, elle a appelé le président de la République à être franc avec le peuple tunisien sur sa position à propos du dossier des subventions ainsi que sur le devenir du programme que le gouvernement négocie avec le FMI, notamment à la lumière des déclarations concernant les agences de notation mondiales et les problèmes qu’il a causés avec des pays frères et amis.”