La ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, Amel Belhadj Moussa appelle les responsables des crèches et des jardins d’enfants à baisser les prix et à réduire les charges financières des fournitures scolaires qui pèsent sur les parents.
Lors d’un entretien avec la présidente de la Chambre nationale des crèches et des jardins d’enfants, Nabiha Kammoun, jeudi 8 septembre 2022 au siège du département à Tunis, Amel Moussa a souligné que l’engagement du ministère à encourager l’investissement dans le secteur des crèches et jardins d’enfants doit être accompagné par une rationalisation des prix dans les institutions privées afin de tenir compte du pouvoir d’achat des familles tunisiennes et permettre aux parents d’inscrire leurs enfants dans les structures de la petite enfance.
Dans un communiqué publié sur la page officielle du ministère, Amel Moussa a souligné la nécessité d’avoir un accord préalable de la part de la délégation régionale des affaires de la famille avant d’organiser des excursions ou autres activités à l’extérieur de l’institution afin de garantir la sécurité des enfants.
Dans ce contexte, elle a fait savoir qu’une circulaire sera publiée par le ministère pour interdire les manifestations coûteuses et présentant des signes de violence comme les fêtes d’Halloween mettant l’accent sur la nécessité d’organiser les fêtes dans les institutions de l’enfance et ne pas les rendre payantes et obligatoires ce qui favoriserait les disparités économiques et sociales entre les enfants.
A cette occasion, la ministre a appelé les institutions privées de la petite enfance à régulariser leurs situations fiscales afin de continuer à bénéficier du programme ” Notre jardin d’enfants dans notre quartier ” qui cible environ 15 mille enfants moyennant une prime mensuelle de 50 dinars par enfant avec l’exonération des impôts sur la subvention allouée aux jardins d’enfants affiliés à ce programme.
De son côté, la présidente de la chambre nationale des crèches et des jardins d’enfants a signalé la baisse d’environ 60% du nombre d’inscriptions dans les institutions privées de la petite enfance indiquant qu’elles sont les structures les plus sinistrées par la crise du coronavirus.
Elle a, en revanche, reconnu que certains établissements privés de la petite enfance exigent des fournitures au prix exorbitant appelant les parents à choisir les institutions qui tiennent compte de leur pouvoir d’achat.
Nabiha Kammoun s’est aussi engagée à sensibiliser davantage les responsables des crèches et des jardins d’enfants à proposer des prix raisonnables et à se limiter aux fournitures indispensables conformes au programme pédagogique.
Les deux parties ont convenu de poursuivre les négociations concernant la révision du cahier des charges et les critères d’ouverture des jardins d’enfants afin parvenir à une version consensuelle.