Le coordinateur du Programme national de la lutte contre le SIDA à la direction des soins de santé de base au ministère de la Santé, Samir Mokrani, indique que 41 enfants – de la naissance à 14 ans – étaient traités contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH-Sida) au cours de l’année 2021, dont 5 nouveaux cas au cours de la même période, dont la plupart sont des cas de transmission de l’infection de la mère au nouveau-né, insistant sur l’importance d’atteindre un objectif de zéro cas de transmission du virus.
Il a ajouté que le Programme national a mis en place une stratégie de prévention de la transmission du virus de la mère au nouveau-né à travers le dépistage précoce et gratuit du virus depuis les premiers symptômes de la grossesse, et que cette stratégie a été généralisée dans 10 gouvernorats et le sera sur le reste des gouvernorats.
Mokrani souligne que que le taux de conscience des dangers auprès des citoyens a régressé quant à la prise de précautions dans les relations sexuelles, pointant à cet égard l’enregistrement de nouvelles infections chez les jeunes.
Par ailleurs, il assure que 1 532 personnes ont été traitées contre le virus en 2021, précisant que de nombreux cas ont peur d’annoncer leur maladie, ou ne veulent pas prendre le traitement par peur de discrimination et de stigmatisation.
Il a souligné la nécessité de passer par 3 étapes pour éviter les risques du virus, qui sont la prévention d’abord, le dépistage ensuite et le traitement, exhortant les membres de la communauté à être conscients de l’importance du traitement et des dangers des relations sexuelles non protégées.
Il est à noter que la Tunisie comptait, en 2020, quelque 4 500 personnes vivant avec le VIH SIDA, dont seulement 51% savent qu’elles sont infectées par cette maladie, selon le coordinateur du programme national de lutte contre le sida. Mais aucune donnée à jour n’est disponible concernant le reste des personnes infectées en Tunisie…
“Le programme œuvrera au cours des années 2022 et 2023 à informer les migrants irréguliers en coordination avec les organisations internationales pour recenser le nombre réel, les inciter à se faire soigner et les sensibiliser à la nécessité d’éviter les relations sexuelles non protégées et sur le risque”, a-t-il ajouté…