Lors de son dernier entretien téléphonique avec le président tunisien, le chef de l’Etat Français a révélé que son homologue tunisien lui a signifié que « la tenue, le 25 juillet dernier, du référendum sur le projet de Constitution était une étape importante dans le processus de transition politique en cours ». C’est en tout cas ce que rapporte lepoint.fr, citant l’Elysée.
Macron aurait rappelé, à son tour, toujours selon le journal français, «… la nécessité, dans le respect de la souveraineté de la Tunisie, de parachever la réforme des institutions en cours dans le cadre d’un dialogue inclusif ».
«La nouvelle loi fondamentale a été adoptée à une majorité écrasante de 94,6 %, selon des résultats préliminaires, mais le faible taux de participation – un quart des électeurs – entame la légitimité du processus, selon ses opposants », n’a pas manqué de rappeler au passage le journal.
Le président français aurait également réitéré le soutien de la France à la Tunisie dans ses discussions avec le Fonds monétaire international pour l’octroi d’un prêt, conditionné à la mise en place d’un programme de réformes. En outre, Macron a souligné « la disponibilité de la France à travailler avec la Tunisie pour répondre aux besoins alimentaires du pays face aux pénuries engendrées par la guerre en Ukraine, un des premiers producteurs mondiaux de céréales avec la Russie ».
L’attitude des Américains est d’autant plus choquante que la Tunisie, pour l’instant, n’est certes pas une démocratie mais elle n’est pas non plus dictature. Du reste, est-ce le seul pays arabe et africain où il y a eu interruption d’un processus soi-disant “démocratique” ces derniers temps ? Pourtant on ne les pas entendus proférer des menaces, sauf contre notre petite Tunisie.
Dans ces conditions, on peut se demander pourquoi “ces deux poids, deux meures”. Ils devraient donc se renseigner auprès des premiers concernés, c’est-à-dire les citoyens tunisiens pour savoir si avant le 25 juillet 2021 il y avait une réelle démocratie en Tunisie. Concrètement, on serait tenté de dire qu’aujourd’hui il y a plus de démocratie qu’avant le 25 juillet, période pendant laquelle avocats, journalistes et autres organisations de la société civile étaient achetées, soudoyées, certaines même menacées.
Sur ce dernier point, on a compris que la Tunisie pouvait compter sur l’aide française. Mais face aux tentatives de déstabilisation du pays par les Etats-Unis, est-ce que la France peut jouer une quelconque influence pour que les Américains n’aillent pas jusqu’à exécution de leur plan, à savoir renverser Kaïs Saïed qui, rappelons-le, jouit d’une popularité sans faille auprès des Tunisiens?
On attend une réponse de la part de l’Elysée. Car c’est dans la difficulté qu’on reconnaît ses vrais amis.