Colombie  : « Faites la prévention et non la guerre contre la drogue », lance le nouveau président, Gustavo Petro

La Colombie vient d’enregistrer un changement radical qui va engendrer plusieurs virages voire changements. A commencer dans le domaine de la production et l’exportation de la drogue.

Pour commencer, il faut noter que les Colombiens ont élu à la tête du pays, et pour la première fois de l’histoire du pays, un homme issu de la gauche, en la personne de Gustavo Pedro, âgé de 62 ans. Ce dernier, lors de sa prestation de serment, dimanche 7 août 2022 devant des centaines de milliers de personnes à Bogota, la Capitale, n’a pas manqué de lancer un appel aux groupes armés pour signer la paix et mettre ainsi fin à la « guerre antidrogue » laquelle, selon lui, n’a pas réussi, rapporte 20minutes.fr.

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Pedro propose aux groupes armés encore en activité en Colombie un certain nombre « d’avantages juridiques » s’ils signent la paix. « Nous appelons (…) tous les groupes armés à reléguer les armes dans les nébuleuses du passé. A accepter des avantages juridiques en échange de la paix et en échange de l’arrêt définitif de la violence », a-t-il lancé.

A rappeler que l’accord de paix signé en 2016 entre le gouvernement de l’époque et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a permis de réduire la violence mais sans l’enrayer définitivement.

« Outre l’ELN, de puissants gangs de trafiquants de drogue tels que le Clan del Golfo, dirigé par le baron “Otoniel extradé cette année aux Etats-Unis, imposent leur loi dans plusieurs régions du pays. Et les dissidents des FARC défient également l’Etat grâce aux ressources provenant de l’exploitation minière illégale et, surtout, du trafic de drogue. Sur ce point, Petro propose de repenser l’échec de la politique d’éradication des cultures, en collaboration avec les Etats-Unis », écrit 20minutes.fr.

Ce dernier point important est à retenir, car les Etats-Unis constituent le principal marché d’exportation de la cocaïne, dont la Colombie en est le premier producteur monde. Le nouveau président appelle justement à une nouvelle convention internationale –puisque l’ancienne a échoué et a renforcé les mafias et affaibli les Etats-, basée essentiellement sur «… prévention de la consommation dans les pays développés ». Là on suivra la subtilité du langage “consommation dans les pays développés“.