Une étude récente de la Banque mondiale sur les conséquences économiques de l’érosion côtière a révélé un constat dramatique : la Tunisie, le Maroc, la Libye et l’Algérie perdent leurs plages plus rapidement que presque tous les autres pays du monde.
Selon l’étude, les plages de la région du Maghreb se sont érodées à un rythme moyen de 15 centimètres par an entre 1984 et 2016; sachant que la moyenne mondiale est d’environ sept centimètres par an.
En principe, il est difficile de déterminer précisément la perte de côtes, précise DW dans un article consacré aux plages tunisiennes, publié le 31 juillet. D’une part, celles-ci perdent du sable, d’autre part, elles en gagnent – par exemple par des dépôts – mais aussi en rajoutent. Les moyennes nationales doivent donc être traitées avec prudence. Ce n’est que lorsque les chercheurs de la Banque mondiale ont utilisé des données plus détaillées et des images satellite de l’Agence spatiale européenne et du Centre national d’océanographie du Royaume-Uni qu’il est devenu clair à quel point les côtes du Maghreb sont vulnérables dans certaines zones, note l’auteur de l’article.