Le secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, Anthony Blinken, a pressé les autorités tunisiennes à adopter une loi électorale “inclusive” qui soit en mesure de garantir une “participation élargie” aux élections législatives prévues en décembre prochain.
Cette loi devrait inclure aussi bien “les opposants que les boycotteurs” du référendum sur la Constitution, souligne-t-il dans une déclaration publiée sur le site web de l’ambassade américaine à Tunis.
Blinken a par ailleurs souligné que son pays soutient fermement le système démocratique en Tunisie et les aspirations de son peuple à un avenir sûr et prospère, estimant qu’un “processus de réforme global et transparent” est “essentiel” pour rétablir la confiance de millions de Tunisiens qui n’ont pas participé au référendum ou se sont opposés à la nouvelle constitution.
Le chef de la diplomatie américaine a indiqué que l’opération référendaire a été marquée par “une faible participation des électeurs”, faisant part de sa préoccupation face aux “risques” de voir la nouvelle constitution “fragiliser la démocratie en Tunisie et porter atteinte au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales”.
Blinken a souligné que le partenariat entre les Etats-Unis et la Tunisie sera “plus solide” en présence d’un “engagement commun” en faveur de la démocratie et des droits de l’homme, rappelant que son pays continuera à mobiliser tous les moyens disponibles en vue de soutenir le peuple tunisien dans la formation d’un gouvernement démocratique soumis à la reddition de comptes et garant des droits et des libertés et du respect de l’indépendance de la justice et de la primauté du droit.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a annoncé, mardi, l’approbation du projet de texte de la nouvelle constitution de la République tunisienne, soumis au référendum le 25 juillet 2022. L’opération de dépouillement et de collecte des résultats a abouti au recensement de 2 607 884 voix “pour, soit 94,6% des votants contre 148 723 voix ayant exprimé leur rejet du projet de la nouvelle constitution, soit 5,4% contre.