Les résultats préliminaires du référendum du 25 juillet sur le nouveau projet de constitution ont démontré que la masse électorale “active” ayant participé aux différentes échéances électorales précédentes, qu’elles soient législatives ou présidentielles, est la même qui a pris part à l’échéance référendaire du 25 juillet, a fait savoir l’analyste politique Belhassen Yahyaoui.
Dans une déclaration à l’agence de presse TAP, mercredi, Yahyaoui a affirmé que le référendum vient de confirmer que la masse électorale est toujours “stable” et comprend environ 3 millions d’électeurs qui ont participé aux élections législatives et présidentielles de 2014 et 2019.
Il a ajouté que le corps électoral en 2011 s’élevait à 4 millions d’électeurs, précisant que seuls 3 millions d’électeurs ont trouvé un écho à l’Assemblée des représentants du peuple, ce qui signifie que la masse électorale qui a voté pour la constitution de 2014 est la même que celle ayant dit oui à la constitution du 25 juillet 2022.
S’agissant de la désaffection des électeurs à l’égard du référendum, l’expert a déclaré qu’elle était la même pour les échéances électorales précédentes, avec un taux avoisinant 60 pc en 2019 en raison de la participation de 39 pc seulement des électeurs.
En ce qui concerne le vote en faveur du projet de constitution, Yahyaoui a expliqué que les électeurs qui ont voté pour le président de la République à l’élection présidentielle de 2019 (environ 2 millions 700 mille) sont les mêmes qui ont dit “oui” à la nouvelle constitution, ce qui témoigne, a-t-il dit, de la réussite de Saïd à maintenir sa masse électorale en l’absence du mouvement Ennahdha qui a prétendu avoir appelé son électorat à voter pour Saïed lors des précédentes élections présidentielle.
D’après lui, les partis parlementaires qui représentent l’opposition ne jouissent pas d’une assise populaire en dehors de la relation “clientéliste” qui s’est tissée entre les partis et les citoyens lors des diverses échéances électorales où l’argent politique a été utilisé et l’achat de conscience et des voix et l’usage des différents moyens légaux et illégaux.
Yahyaoui a par ailleurs déclaré que la Tunisie vit aujourd’hui une nouvelle réalité politique et sociale dictée par les mesures exceptionnelles annoncées le 25 juillet 2021, appelant ces partis à faire un bilan de cette nouvelle réalité s’ils veulent reconquérir la légitimité électorale et populaire.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections avait annoncé, mardi, l’acceptation du projet de texte de la nouvelle constitution de la République tunisienne, soumis au référendum du 25 juillet 2022, suite au dépouillement et collecte des résultats ayant abouti à deux millions 607 mille 884 voix, soit 94,6% des voix pour, et 148 723 voix contre.