Les secrétaires généraux de la “campagne nationale contre le référendum” ont souligné leur rejet des résultats du référendum sur le nouveau projet de la constitution, estimant que les chiffres et les taux fournis par l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) sont loin d’être “crédibles”.
Ils mettent en garde contre un “projet dangereux” du président Saïed pour la période à venir.
Cinq partis composent la “Campagne nationale contre le référendum” ; il s’agit d””al-Joumhouri”, “Ettakatol”, “al-Qotb”, “le Courant démocrate” et “le parti des travailleurs”.
Lors d’une conférence de presse organisée, mercredi, le secrétaire général du Parti des travailleurs, Hamma Hammami, a réitéré,”son rejet catégorique du processus putschiste de Kaïs Saïed” et la substitution d’une “représentation démocratique corrompue par un régime autoritaire.”
Hammami a estimé qu’il “n’est pas possible de faire passer un projet de constitution auquel les trois quarts des Tunisiens n’ont pas participé, d’autant plus que seulement 21% d’entre eux l’ont volontairement boycotté”, dénonçant “une “dictature odieuse” et un “discours fasciste” tenu par un président “qui s’est arrogé tous les pouvoirs”.
De son côté, Khalil Zaouia, secrétaire général du parti Ettakatol, a mis en garde contre les “répercussions délétères” de la contestation des chiffres présentés au sujet du référendum sur l’économie nationale, l’investissement et l’image de la Tunisie dans le pays et à l’étranger”.
Riadh Ben Fadl, secrétaire général du parti al-Qotb, a remis en question “les pourcentages réels et le nombre de participants au référendum”, promettant d’attaquer ses résultats qui, a-t-il dit, sont “truquées”.
Prenant la parole, Issam Chebbi, secrétaire général du parti al-Joumhouri a évoqué “les infractions électorales majeures” survenues le jour du référendum, estimant que “l’abstention de 75% des inscrits est un rude coup porté au président Saïd et à son projet.”
Pour sa part, Ghazi Chaouachi, secrétaire général du courant démocrate, a déclaré que “la campagne pour le référendum s’est déroulée dans “un climat antidémocratique, loin de toute intégrité et neutralité”, critiquant “la violation du devoir de la neutralité par l’administration et les hauts fonctionnaires de l’Etat et la télévision nationale”.